Les maladies hivernales …. Quel fléau ! De quoi je parle ? La bronchiolite, la gastro (à Rotavirus c’est la plus sympa, vous allez voir… Détails ci-dessous), la grippe, la Covid-19 (ah non, celles-là la fameuse, concerne moins les enfants ! OUF !!!)
Ah, vous savez de quoi je parle ? Et oui, votre enfant est gardé en collectivité, a un grand frère, une grande sœur … Enfin bref, tous les avantages pour attraper ces « crobes »
Ah non, vous ne savez pas de quoi je parle ? Premier bébé, bien isoler des microbes, peut-être même allaité pour l’immunité. Quelle chance, profitez-en ça ne va pas durer…
En attendant, chacun des parents aura a se confronter aux maladies hivernales, tôt ou tard, si ce n’est pas à la crèche, ce sera à l’école. C’est pour cela, que si vous n’êtes pas (encore) concernés, lisez puis enregistrez cet article et garder le sous le coude, où que vous soyez ! Et oui, les bébés tombent même malade quand on part en vacances !!! C’est bien plus marrant, vous ne trouvez pas ? Moi non plus.
Quand mon bébé a attrapé la gastro pendant les vacances de Noël … après la bronchiolite à la crèche, et avant la fièvre inexpliquée de janvier !
Il faut absolument que je vous raconte ! Mon mois de décembre 2019, le coronavirus se faufilait tranquillement dans nos vies. Et pendant ce temps, mon fils faisait ses premiers pas en crèche, même pas une semaine d’adaptation que pouf le VRS entra dans nos vies.
Moi, infirmière en pédiatrie depuis 5 ans, je pensais être prête pour toutes les éventualités et en capacité de gérer ces microbes en toute sérénité. Mais non ! J’étais devenue maman… Maman avec un grand M, comprenant ses angoisses et ses culpabilités.
Avait-il suffit de 2 jours en crèche pour attraper ce fichu VRS (explication sur la bronchiolite et le VRS plus bas), peut-être, ou peut-être l’avait-il attrapé chez mamie qui garde des enfants scolarisés ou pire … avec moi qui l’aurait ramené de l’hôpital.
Tout ça pour dire, qu’on ne peut pas y faire grand-chose, nos bébés vont attraper les microbes malgré toute l’attention du monde. Le bon exemple c’est qu’aujourd’hui, nous n’avons jamais autant été informé sur les gestes barrières et le confinement. Et pourtant toujours des maladies hivernales, sûrement moins, mais toujours quand même.
Pour revenir à mon histoire, mon fils a eu la bronchiolite, il l’a bien géré, j’avais les connaissances pour bien surveiller et pourtant… Nous sommes allés aux urgences pédiatriques, et le pédiatre a dit : « Voilà un bébé qui gère bien sa bronchiolite » et là je me suis fait toute petite. Et pourtant… les infirmières ont vérifié s’il avait le fameux « VRS » et c’était positif ! J’avais tout de même raison. Quand on est maman (ou papa), on ressent ce genre de choses, si notre enfant est malade et à quel degré.
Et puis quelques jours, semaines se sont passés et nous voilà avec la gastro, enfin je n’ai pas eu de diagnostic clair, mais fièvre et diarrhées (même si cela peut être une poussée dentaire) en hiver, fièvre > 39°… Il y avait quelques signes. Et là encore, mon expérience d’infirmière a failli … Je n’avais pas mis de Solution de Réhydratation dans sa trousse de toilettes. Heureusement nous étions le 27 et 28 décembre. Les pharmacies étaient ouvertes. Et nous avons fait un Nice-Paris en voiture avec un bébé fébrile avec la diarrhée … J’ai utilisé tous les changes que j’avais stockés. Et il a fini en body sans pantalon en plein mois de décembre avec les grosses couvertures sur les jambes, le chauffage. Oui, à ce moment-là, il n’avait plus de fièvre pour le réchauffer.
Ensuite, nous voilà arrivé en janvier, complètement K.O par les nuits hachées, les fêtes, la famille pas forcément compréhensive, après un nouvel an passé au fond de notre canapé. Et là, toute la famille était fébrile, 40° pour Papa, 38.5 pour bébé et maman. Covid-19 ou non ? Encore une question en suspens, en tout cas une fièvre qui reste aujourd’hui encore inexpliquée.
Alors, vous vous êtes reconnu dans nos galères de parents. Oui, je sais, ça reste maintenant presque un bon souvenir qui nous ferait sourire. Mais j’avoue que sur le moment je ne faisais pas la fière.
Alors maintenant que je vous ai raconté ma vie, mes galères de maman, concrètement on fait quoi ?
Voici mes conseils d’infirmière des urgences couplés avec mes astuces de Maman.
La fièvre : base de toutes les maladies de l’hiver qui se respectent…
Qu’appelle t’on par fièvre ?
La fièvre, c’est une température supérieure à 38.5 °C. Entre 37.5 et 38.5, ce n’est pas de la fièvre mais à ce stade là votre enfant est subfébrile.
Qu’est-ce qu’on fait ?
On découvre bébé, plus la fièvre est élevée et plus on le découvre. Ensuite on hydrate bébé, un allaitement ou un biberon d’eau à volonté.
ON NE DONNE PAS LE BAIN !!!
Mais surtout, on observe son bébé, amorphe oui sûrement mais à quel point. On se base plus sur un comportement de l’enfant plutôt que sur des chiffres.
Potentiellement, si bébé est inconfortable, on donne du Paracétamol (Doliprane) mais seulement si nécessaire et si vous aviez déjà eu au préalable une ordonnance à l’occasion d’une visite obligatoire, à la sortie de la maternité ou autre.
Mon enfant a moins de 3 mois, je file consulter aux urgences pédiatriques.
La Bronchiolite : bien respirer en hiver.
La Bronchiolite est une infection des bronches, plus précisément bronchiole, qui sont toutes petites chez le petit, les sécrétions liées à l’infection vont les boucher, ce qui empêchera la respiration du tout-petit.
Cette bronchiolite est d’autant plus dangereuse que le bébé est petit. Et malheureusement il n’existe pas de traitements. Un peu comme nos virus d’adultes. Le seul traitement étant l’oxygène, utilisé uniquement à l’hôpital et le lavage de nez. Et c’est à ce moment-là que vous intervenez.
Un bon lavage de nez peut limiter les symptômes de la bronchiolite. Les symptômes seront des signes de difficultés respiratoires.
Vous vous en douterez, cette maladie entraîne des difficultés de sommeil…
Pour cela, une astuce qui fonctionne bien, c’est de mettre un coussin sous le matelas pour le surélever à 30°.
La Gastro-entérite aigüe : Prévenir la déshydratation
Quand votre enfant a la gastro, ou autrement dit, il a des selles liquides et/ou vomissement. Quel est le risque, le danger ?
C’est la déshydratation. Mais on fait quoi pour empêcher la diarrhée et les vomissements. C’est un peu comme la bronchiolite, on n’empêche pas les symptômes, on les COMPENSE !
Les symptômes comme la diarrhée et le vomissement ne sont pas à combattre. Ils permettent l’élimination du virus. Donc on compense mais comment ?
Non, on ne leur donne pas de l’eau, ni du coca (quoique pour les plus grands ça reste une bonne solution), et on ne les force pas à manger. Comme vous dans cet état-là ils n’ont pas très faim. Et au contraire on les laisse à jeun. On garde l’estomac au repos.
En attendant pour éviter la déshydratation, on leur donne du SRO (solution de réhydratation orale). C’est en pharmacie sans ordonnance. Une petite poudre qu’on mélange avec 200 ml d’eau. C’est sucré/salé et selon les goûts, ce n’est pas très bon.
Comment on le donne ?
Par petites doses très régulièrement. Et si votre bébé refuse, on prend l’astuce de donner avec la pipette de Doliprane mais INTERDICTION de mélanger avec du sucre (sirop, jus de fruits). L’équation chimique des deux produits augmentera la déshydratation. Donc c’est ce qu’on appelle une « fausse bonne idée ». Et on donne uniquement ça comme « eau », car l’eau pure donne la diarrhée et fait vomir.
Ensuite quand c’est bien assimilé, on peut reprendre une petite alimentation légère. Pour les bébés diversifiés : Yaourt, compote, riz, carottes. Pour les bébés non diversifiés, on reprend progressivement les biberons ou les tétées.
Pour un bébé allaité : On garde les tétées sans de période de jeûne, mais on raccourcit la durée des tétées, le but étant de ne pas donner le lait gras présent en fin de tétée. Et on peut donc augmenter les nombres de mini tétées.
C’est des astuces simples pour bien vivre les maladies de l’hiver.
Voilà, mes petites astuces. Il s’agit ici d’un article généraliste sur quelques éléments à connaître pour prendre soin de vos loulous malades. Cet article ne remplace absolument pas une consultation médicale. Mais permet une approche rapide pour gérer les symptômes en attendant la visite médicale ou en attendant que le virus passe. Cette évaluation de consultation ou non fait partie de votre œil d’expert de parent.