Quand l’enfant grandit et qu’il approche de son entrée à l’école, on commence à se poser à la question de la propreté. Et permettre à l’enfant d’enlever sa couche et d’être serein pour l’entrée à l’école maternelle.
Rappel important : Depuis 2019, l’école est obligatoire à partir de la 3ᵉ année de vie de l’enfant, qu’il ait acquis la continence ou non. Donc pas de stress pour l’entrée à l’école.
Néanmoins, je sais que vous êtes nombreux et nombreuses à vouloir favoriser le développement psychomoteur de l’enfant notamment sur l’aspect « continence et propreté ». Dans cet article, nous allons voir :
- Comment savoir si mon enfant est prêt à être propre ?
- Comment aider mon enfant à être propre ?
N.B : Nous parlons dans notre langage courant de « propreté » pour autant un bébé est propre au sens littéral du terme même avec une couche. On utilise à présent le terme d’acquisition de la continence. Néanmoins, étant donné que l’ancien terme de propreté est tellement ancré que j’ai fait le choix d’alterner les deux termes tout au long de cet article.
La propreté chez l’enfant ou acquisition de la continence
L’enfant va développer la maîtrise de ses sphincters au fur et à mesure qu’il grandit. La continence se développe physiquement, mais aussi psychologiquement.
Ce n’est pas parce que bébé a une maturation des sphincters complète qu’il sera pour autant « propre ». Enlever sa couche a une notion psychologique bien plus importante que vous le croyez. Je crois même que cet aspect psychologique et finalement plus décisif que le développement physique.
Il y a plusieurs questions à se poser quand on parle de propreté (ou continence) chez l’enfant.
- Est-ce que mon enfant est prêt sur le plan physique/moteur ?
- Est-ce que mon enfant est prêt sur le plan psychologique ?
- Comment je peux l’aider et l’accompagner dans cette acquisition ?
Nous allons voir cela ensemble, étape par étape.
Ce qui est important à retenir : La propreté, ou maîtrise des sphincters, est une acquisition et non un apprentissage ! Cela veut dire que vous ne pouvez pas apprendre à bébé à être propre. Cela veut aussi dire que quoi que vous fassiez, votre enfant finira par enlever sa couche tôt ou tard. Certains le feront plus tôt et d’autres plus tard. Chaque enfant va à son rythme !
Mon enfant est-il prêt pour le pot ?
Avant d’aider son enfant à être propre, il faut savoir s’il est prêt à l’être. Voici plusieurs questions à se poser, comme vu plus haut dans cet article. Nous allons décortiquer ici, étape par étape, pour savoir si mon enfant est prêt à aller sur le pot.
Est-il prêt physiquement à être propre ?
Physiologiquement, bébé ressent la sensation que ces organes sont « pleins » vers l’âge de 2 ans. Ensuite, il arrive à reconnaître qu’il est en train de faire pipi ou caca. Et enfin, il ressent la sensation d’avoir envie de faire pipi et caca et peut se retenir quelques secondes. C’est à ce moment-là qu’on peut dire que l’enfant est prêt physiologiquement. Mais comment le reconnaître ? Un indice peut vous mettre sur la piste.
On dit que, lorsque l’enfant sait monter et descendre une échelle ou un escalier seul et sur ses deux jambes, alors il a acquis la maîtrise de ses sphincters.
MAIS… ATTENTION… Cela ne veut pas dire que vous devez l’entraîner matin, midi et soir à monter et à descendre les escaliers. Ce développement moteur se fera naturellement, notamment si vous respectez les principes de la motricité libre.
Est-il prêt psychologiquement à enlever sa couche ?
Comment savoir si mon enfant a atteint une maturation psychologique suffisante pour permettre l’acquisition de la propreté ?
Il y a plusieurs angoisses liées au fait d’enlever sa couche.
😨 1ʳᵉ angoisse : La peur de grandir.
La couche est un symbole important du bébé, tout comme la tétine par exemple. Donc enlever sa couche revient à grandir, ce qui peut être angoissant pour les enfants.
😨 2ᵉ angoisse : La peur de perdre une partie de son corps.
Pour un bambin, les selles font partie de lui. Faire caca dans les toilettes et tirer la chasse d’eau, c’est quelque chose de très angoissant pour un enfant.
Souvent, votre enfant est prêt physiologiquement avant d’être prêt psychologiquement. Mais une fois que le chemin est fait dans son corps et dans sa tête, il est capable d’enlever sa couche, d’être propre du jour au lendemain. Donc si votre enfant était prêt à enlever sa couche, alors il le ferait.
Maintenant, c’est sur ce chemin-là que l’on peut réellement aider l’enfant à être propre, à acquérir la continence.
🔥 Trucs et astuces pour aider son enfant à être propre.
Comme on l’a vu, on ne peut pas tellement aider le corps de l’enfant à ressentir ses sphincters. On peut simplement l’accompagner dans le développement de sa motricité en sécurisant l’espace et lui permettre d’explorer sa motricité librement.
Pour rappel, on n’apprend pas à son enfant à être propre, on l’accompagne dans cette acquisition. Et bien evidemment, vous pouvez la favoriser grâce à quelques astuces.
Avant de commencer,
Pour savoir si vous pouvez commencer tranquillement à parler du pot à votre enfant, lui proposer etc sans qu’il ne soit brusquer dans cette acquisition, quelques signes peuvent vous mettre sur la piste :
- Votre enfant se cache pour faire caca.
- Sa couche sale le gêne.
- Il montre un intérêt pour le pot ou les toilettes.
📚 Lire des livres
Comme chaque situation de transition chez l’enfant, les livres sont vos meilleurs alliés. Ils permettent à l’enfant de se projeter dans une situation à l’aide du personnage principal du livre.
Voici une sélection de mes livres favoris sur le sujet du pot d’enfant :
- Petite Loutre va sur le pot
- Qu’y a t’il dans ta couche ?
- T’choupi va sur le pot
- Je vais sur le pot avec la Pat Patrouille ?
🫙 Faire des jeux de transvasement
Les jeux de transvasement, où les enfants versent de l’eau ou des petits objets d’un récipient à un autre, sont très utiles pour les aider à devenir propres. Ces jeux amusants aident les enfants à développer leurs petites mains et à mieux contrôler leurs mouvements. Cela leur sera très utile pour apprendre à se déshabiller et à aller aux toilettes tout seuls.
De plus, l’une des angoisses de votre enfant concernant sa couche est de perdre un morceau de lui-même lorsqu’il fait ses selles et pire quand on tire la chasse d’eau. Avec les jeux de transvasement, il apprend ce qu’est un contenant et qu’il ne change pas une fois vide. Son corps est le contenant qui se remplit et se vide via le chemin de la digestion.
👣 Lui donner envie de grandir
Il n’est pas rare que l’enfant décide d’enlever sa couche le jour de la rentrée scolaire. Il rentre dans la cour des grands ce qui le motive à enlever sa couche, car cela symbolise trop d’être un bébé.
Pour cela, je vous ai concocté un bonus à télécharger gratuitement : Une affiche pour que votre enfant répertorie les points positifs d’être un bébé, mais surtout les points positifs d’être un grand. L’objectif étant d’avoir plus de points positifs chez les grands que chez les petits. Ce bonus à télécharger est disponible sur l’article : « Première rentrée scolaire : Comment s’y préparer ? »
👏🏼 Lui donner une motivation
On a tous besoin de motivation lorsque l’on met une nouvelle habitude en place. Nouvelle habitude qui peut paraître contraignante pour l’enfant. Devoir s’arrêter en plein milieu de son jeu pour aller faire pipi est une réelle contrainte. Surpasser cette contrainte grâce à des petites motivations permet souvent de solutionner un enfant qui ne veut pas aller aux toilettes pour garder le « confort » de la couche. Cette méthode est à utiliser quand vous êtes sûr que votre enfant est capable de faire pipi ou caca sur les toilettes. Il fait régulièrement ses besoins sur le pot ou aux toilettes, mais n’arrive pas à passer l’étape d’enlever sa couche.
Plusieurs idées pour se motiver :
- Acheter des culottes ou des slips avec leurs héros préférés.
- Mettre une gommette sur une feuille dès qu’il a réussi à faire ses besoins sur le(s) pot/toilettes.
- Utiliser un tableau de motivation.
Adapter le tableau de motivation en tableau d’acquisition de la continence :
Choisissez un challenge à hauteur des capacités de l’enfant tout en lui permettant de sortir de sa zone de confort.
Par exemple, votre enfant refuse de faire pipi sur les toilettes alors que sur le pot ça se passe bien. D’ailleurs, il fait déjà sur les toilettes de grands quand vous êtes en balade. Mais à la maison, rien n’y fait, il refuse catégoriquement les toilettes. Vous savez qu’il est capable, alors pour le motiver un peu, vous sortez un très beau tableau de motivation sur un thème qui le motivera. [Retrouvez ma sélection de tableau de motivation ici].
Vous utilisez le sticker toilettes et vous demandez à votre enfant un challenge qu’il est capable de réussir. Cela peut être : aller au moins une fois par jour sur les toilettes de grands. Déjà de faire ce pas, lui permet de se rassurer pour finalement finir par faire plusieurs fois et d’abandonner le pot.
Autre exemple : la couche de votre enfant est sèche toute la journée, mais il refuse de porter un slip/une culotte. Alors, vous pouvez faire ça comme challenge. Porter une culotte tous les jours pendant une semaine.
Conclusion
Vous avez maintenant pleins de petites idées pour favoriser l’acquisition de la continence chez votre enfant. Mais surtout ne jamais forcer, il va à son rythme. Il s’agit là de petites astuces permettant de faire sauter quelques petits blocages et non de recettes miracles. Si votre enfant n’est pas prêt, la patience sera votre meilleur allié.