Comprendre les notions de « train du sommeil » chez le bébé, c’est le Graal pour chaque parent. Connaître les notions du train du sommeil permet de favoriser grandement le sommeil de bébé, notamment son endormissement.
Pourquoi le train du sommeil est-il si important pour nos bébés ? Existe-t-il chez nous adultes ? Comment repérer son arrivée et surtout :
Ne pas rater le train du sommeil de bébé ?
Vous avez tous une fois rater un train, merci la SNCF, RATP… Cela ne vous met-il pas en colère ? Il y a de grandes chances que oui. Pour votre enfant, c’est la même chose. S’il rate son train, il sera grognon et va pleurer.
Ce que je n’aime pas dans l’idée du train et du fait de rater le train, c’est la pression que ça met à nous parent lors du rituel du soir. Si on fait trop attention au train, on en oublie le confort de l’enfant et le rituel du soir se fait dans un stress : ce qui est très mauvais pour son endormissement.
Ici, je vous transmets donc toutes mes astuces pour respecter le train du sommeil.
Comprendre le train du sommeil chez le bébé ?
Le train du sommeil correspond au cycle du sommeil. Il est différent chez nous et chez nos bébés. Les cycles du sommeil évoluent pour devenir équivalent aux nôtres vers l’âge de 3 ans. Détaillons ensemble les cycles selon l’âge de bébé.
Le train du sommeil chez le nouveau-né :
Le nouveau-né a un cycle de 50 minutes qui se divise en 2 phases :
- Le Sommeil Agité : Le sommeil des rêves. Bébé bouge, il peut secouer ses bras ou ses jambes. Son visage exprime plusieurs émotions. Il peut sourire aux anges ou pleurer. Pourtant, il dort. Agir pendant cette phase pourrait perturber le sommeil. Vérifier que bébé dort ou ne dort pas avant d’agir.
- Le Sommeil Calme : Bébé est totalement immobile. Il dort paisiblement. Cette phase de sommeil dure 20 minutes. Il est fortement déconseillé de réveiller un bébé lors de cette phase de sommeil. L’idéal est d’attendre la fin de cette phase pour stimuler gentiment bébé afin qu’il se réveille lui-même.
Le cycle commence par le sommeil agité. Parfois, on pense que bébé ne veut pas s’endormir, mais finalement, il s’endort.
Le train du sommeil chez le nourrisson :
Le cycle dure maintenant 70 minutes et se divise en 3 phases :
- Le sommeil agité devient le Sommeil Paradoxal.
- Le sommeil calme devient le Sommeil Lent et se divise en 2 phases : le sommeil léger et le sommeil profond.
Comme chez le nouveau-né, le sommeil commence par le sommeil paradoxal, puis s’enchaîne le sommeil léger et profond.
Le train du sommeil chez l’enfant :
Le cycle dure plus longtemps, entre 90 et 120 minutes. Il se divise en 4 phases.
- Le Sommeil Lent léger
- Le Sommeil Lent profond
- Le Sommeil Lent très profond
- Le Sommeil Paradoxal.
Reconnaître les signes de fatigue pour ne pas rater le train
Il est assez simple de repérer les signes d’un train qui arrive, mais souvent lorsqu’on les repère, il est presque déjà trop tard. La petite astuce est de regarder sa montre aux premiers repères de signes de fatigue. Lorsqu’un certain rythme se met en place, les signes de fatigue sont assez cycliques. Le lendemain, on pourra un peu plus anticiper si le coucher a été difficile.
Les signes de fatigue chez l’enfant :
- Il bâille
- se frotte les yeux
- se blottit dans les bras
- réclame son doudou/sa tétine ou sa maman
- les sourcils rougissent
- il/elle pleure
- il/elle est excitée, agité
5 astuces pour ne pas rater le train du sommeil
Voici mes 5 principales astuces pour bien gérer le train du sommeil, et ainsi permettre un endormissement en douceur.
1. La routine du sommeil.
Quand je dis « chronométré », ce n’est pas le chrono à la main en disant « dépêche-toi de manger, le train arrive ». Déjà votre enfant ne comprendrait pas et en plus l’ambiance sera stressante. Une routine chronométrée : c’est des horaires fixes, en tout cas le plus régulier possible. Établir des horaires réguliers permet d’anticiper le passage du train.
Pour les plus grands, vous pouvez vous aider de petits pictogrammes à afficher, et vous y reporter régulièrement. Les enfants aiment avoir des repères de temps, encore plus quand ils sont visuels.
Par exemple :
16:30 Retour de la crèche
17:00 Jeu/Promenade
17:45 Bain
18:00 Repas
18:30 Lecture
18:45 Début du rituel
19:00 Coucher
2. Le rituel du soir
Comme la routine, il permet de contrôler l’arrivée d’un train. Vos gestes et actions feront comprendre au corps de votre enfant, qu’il est l’heure d’aller dormir, et le train passera de plus en plus systématique lorsque le rituel a lieu quelque soit l’heure. Cela vous aidera à coucher plus tôt votre enfant s’il est fatigué. En plus de tous ces autres bienfaits, par exemple de rassurer l’enfant.
On dit souvent : « ne fais pas un rituel trop long pour ne pas laisser passer le train du sommeil ». Cela entraîne généralement du stress, et délaisse le besoin de l’enfant. Il ne faut pas lésiner avec le rituel du sommeil, c’est la base de toute votre nuit. Un peu comme on bâtit les fondations d’une maison, c’est super important si vous ne voulez pas que tout s’écroule à la moindre fissure.
C’est pareil pour le bébé et son sommeil. Je ne dis pas de faire un rituel d’une heure, mais c’est le seul moment de la journée où il est interdit d’être avare d’amour et de patience. Remplissez ce rituel d’instants d’amour et d’émotions.
Le rituel prépare la séparation, on doit remplir au maximum son réservoir affectif afin qu’il tienne 12 heures sans nous. C’est pour cela que le rituel de la sieste peut être plus court que la nuit. Rituel court pour un temps de séparation cours, rituel long pour une longue séparation telle que celle de toute une nuit.
Exemples pour organiser votre rituel :
Massage
Lecture
Comptine (signée ou non)
Câlin
Berceuse
Dire Bonne nuit à la lune, aux jouets
Se raconter sa journée
Pour plus d’idées de rituel selon l’âge de bébé, c’est par ici.
3. Anticiper l’arrivée du train.
La capacité d’Anticipation, qui est hyper important pour respecter le besoin de sommeil de vos bouts de choux. Dès la fin d’après-midi, vous pouvez repérer des signes de fatigue dû à toutes les activités qui ont pu avoir lieu dans la journée. Grâce à cette observation, vous pouvez vous adapter, et nourrir et coucher votre enfant dès qu’un petit signe pointe le bout de son nez.
4. Rater le train du sommeil, ce n’est pas si grave.
Les professionnels qui guide sur le sommeil sont parfois très culpabilisant. C’est normal que vous mettez 2 heures à coucher votre enfant, c’est parce que :
- Vous ne couchez pas votre enfant assez tôt
- Vous ratez les signes de fatigue
- Vous n’observez pas assez votre enfant.
Et pourtant, le quotidien surchargé des familles ne permet pas toujours de faire dormir bébé à l’heure exacte où il est fatigué. Il est aussi courant qu’un parent rentrant tard souhaite profiter d’instants avec son enfant, ce qui est compréhensible.
Lorsque vous ratez le train, vous pouvez rester au calme en attendant un autre train, notamment le soir. Et quand vous êtes à la sieste, retourner jouer un peu, faire un tour permet de s’aérer en attendant le prochain cycle du sommeil. Dès que les signes de fatigue refont leur apparition, direction le rituel le plus rapidement possible pour ne pas le rater encore une fois.
La patience sera alors votre meilleur allié pour l’endormissement de votre bébé.
5. Environnement du sommeil.
Enfin, dernière astuce sur l’endormissement qui me paraît importante : jouer sur la production de mélatonine, hormone du sommeil. Pour augmenter la production de cette hormone, c’est hyper simple : baisser la luminosité environnante, fermer les rideaux l’été et utiliser en soirée, seulement des lumières tamisées ainsi qu’une veilleuse ou l’obscurité complète pour le coucher. Ainsi qu’éteindre les écrans au moins 2 h avant le coucher, le problème des écrans ici, c’est la lumière bleue, artificielle qui bloque la production de mélatonine et peut retarder l’endormissement. De plus, une étude a montré que les écrans font diminuer le temps de sommeil chez les bébés, enfants.
Nous allons aussi éviter de faire des activités sportives 2 heures avant le coucher, afin de mettre le corps en état de calme et de sérénité.
Astuce Bonus : Quand bébé pleure, vérifier son état de conscience, il dort peut-être !
Dans la nuit aussi, le train du sommeil peut vous jouer des tours. Dans chaque cycle, il y a ce qu’on appelle le sommeil agité, qui devient peu à peu le sommeil paradoxal. Votre bébé rêve et vit plusieurs émotions de la plus positive à la plus négative. Il peut donc vous appeler, il semble apeuré et pleure probablement. Mais finalement, il dort, les plus petits signes seront inclus dans le sommeil « normal » notamment pour les plus petits (<9-10 mois), si votre enfant parais vraiment apeuré, se débat quand vous le touchez, alors il vit certainement une terreur nocturne.
Dans tous les cas, ne le réveillez pas. Vous pouvez être présent(e), mais avec beaucoup de douceur et de délicatesse, pour justement le rassurer sans le réveiller. SI vous le réveillez, rien de grave, mais si vous le faites trop souvent, vous entretenez le principe de : « Je ne suis pas en sécurité dans mon lit, si maman me réveille un peu paniqué. «
Pour un article complet sur le rythme du sommeil écrit par le Dr Challamel, c’est par ici.
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